C'était il y a presque 5 ans...un divorce qui dure... dur... dure... encore aujourd'hui.
Une maman qui veut disqualifier le papa de son rôle de père,
la justice, lucide, qui décide la garde alternée, souhait de l'enfant et du papa,
la maman qui obstinément veut garder les petites pour elle et multiplie les procédures.
La grand-mère était là, un peu triste, tellement désolée de ce divorce qui abimait sa petite-fille.
Elle voulait être le pilier, le refuge...... et devenait la confidente.
La nuit, un enfant veille!
Il se love tout contre vous
Il s'épanche et vous émeut
Il se donne en confidence.
Il vous demande le secret
Pas à papa, pas à maman,
Il vous dit qu'il est perdu
balloté, mal aimé, trop aimé.
Il vous raconte la vie, sa vie.
Il vous conte ses douleurs,
Il vous narre sa solitude
Il vous déverse ses blessures.
Il vous dit qu'il est écartelé
Entre des pôles contraires
Entre des forces qui le dépassent
Entre indifférence et incompréhension.
Il se voit tout transparent
Pas important
Inexistant
Encombrant.
La nuit, un enfant veille
et vous réveille.
23/04/2008
Ces mots sont très beaux, Malou, et ils me touchent. La souffrance d'un enfant. Oui, car c'est souvent l'enfant qui souffre du désaccord de ses parents et ceux-ci ne s'en rendent même pas compte, hélas...
RépondreSupprimerBonne soirée à toi, Malou, et douce nuit. Je t'embrasse fort.
Merci pour tes mots Françoise. Oui, le divorce est une épreuve très douloureuse et destabilisante pour les enfants qui ne comprennent pas vraiment ce qui se passe. Bises sélènes.
SupprimerDans un divorce, ce sont toujours les enfants qui en souffrent le plus, car ils voudraient garder leurs deux parents sans avoir à choisir.
RépondreSupprimerBisous et douce nuit chère Malou.
Oui, je crois qu'un enfant ne fait jamais le deuil d'une famille avec papa et maman. En plus, on lui demande de vivre le conflit parental et le tiraillement entre ses parents. Bises du soir.
SupprimerComme je suis touchée à tes mots, tout en pudeur .
RépondreSupprimerComme c'est dur pour l'enfant qui veille, mais je crois qu'une grand-mère, veille, elle aussi, mère veilleuse qui doit être la lumière, l'oreille et le bras pour réchauffer, écouter, consoler.
Pris dans le filet de leur propre désarroi, mais trop occupés aussi par leurs besoins à eux, les parents qui se séparent pensent -ils assez à l'enfant qui souffre, seul, dans son lit d'angoisse et d'incompréhension ? et quand ça dure, dure c'est encore plus souffrant.
Quelle chance malgré tout, l'enfant contre sa grand-mère, aimante, comme c'est précieux. Parfois il n'y a que le cahier pour écrire sa douleur ...
Je t'embrasse.
Oui, le cahier et le blog comme tu vois. On se sent parfois bien impuissant car lorsque les mots (maux) ont été dits, le retour au foyer continue à être très perturbant. On se retrouve le week-end ou les vacances suivantes à devoir de nouveau écouter, consoler, apaiser...et encore...et encore.... épuisant. Merci beaucoup pour ce partage d'émotions et de fraternité.
SupprimerBises ventées du soir.
Chère Malou, comme tes mots bouleversent, émeuvent, secouent. Je ne suis pas enfant du divorce mais je me retrouve entre tes lignes... je revois l'enfant fragile qui aurait aimé "déverser ses blessures" le temps d'un soupir ou entre deux murmures.
RépondreSupprimerCe sont des mots justes, puissants mais aussi très fragiles...
C'est absolument magnifique! Merci pour ce partage!
P.-S. Je vais revenir souvent...
Heureuse d'être entrée en résonance avec ton émotion, tes ressentis. C'est vrai qu'un enfant perdu peut l'être pour de multiples raisons. Il est si important pour une grand-mère d'être là, roc bienveillant dans la tempête. Je n'ai pas eu la chance d'avoir une grand-mère. Je mesure, aujourd'hui, combien c'est important d'être là, à l'écoute, sans jugement, en empathie. Bises entre deux soupirs, entre deux murmures...... Merci beaucoup pour cette visite sensible.
SupprimerTes mots sont bouleversants, empreints de douceur, de tendresse et de pudeur. C'est si difficile de décrire la détresse d'un enfant, son errance et son mal être.Tu le fais avec beauté et délicatesse...Je t'embrasse bien affectueusement ma petite fée des mots...
RépondreSupprimerMerci ma chère May. Tu as toujours les mots justes pour dire tes ressentis. Heureuse que tu te sentes en empathie avec mes mots. Cela est dur pour l'enfant, dur pour la grand-mère qui doit être là, sans intrusion, en délicatesse et pudeur. Juste à l'écoute de l'enfant que l'on aime et qui souffre et reformuler son ressenti pour l'aider à y voir plus clair en lui. Mais tout est à refaire en permanence, à redire, de nouveau à écouter... épuisant quand ça dure si longtemps. Bises douces, ma May.
SupprimerQue d'émotion dans ce texte.
RépondreSupprimerCet enfant qui souffre comme s'il était l'objet d'un litige doit grandir tropvite confronté à une souffrance qu'il ne comprend pas, qu'il ne mérite pas ...
Oui, ma chère Saravatti, c'est vrai qu'une épreuve, aussi difficile à vivre, donne à l'enfant une maturité au-dessus de son âge. C'est fort triste de voir ainsi une petite fille perdre ainsi l'innocence de son âge. Je t'embrasse. A bientôt.
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