Papa Noël est bientôt là et avec lui sa hotte bien remplie. Parents et Grands-parents allons passer un pacte avec lui pour, tout doucettement, faire à sa place les emplettes pour petits et grands.
La philosophie est un merveilleux outil pour rendre élastique et agile notre intelligence, nous aider à ouvrir grands nos portes et nos fenêtres et chasser nos vilaines habitudes de toujours penser par les mêmes chemins. Je vous propose aujourd'hui d'offrir à nos chères têtes multicolores un livre fort bien écrit :
Les philo-fables de Michel Piquemal, écrivain, ancien instituteur.
"Ce sont des fables simples et riches de sens, tirées de la philosophie occidentale, de la mythologie et des sagesses d'Orient.
Soixante fables accompagnées de questions, de repères et de mots-clés...
Voila de quoi aider les enfants, dès 9 ans, à franchir la porte de l'atelier de philosophie.
A lire pour le plaisir de penser plus grand et plus loin."
(extrait de la quatrième de couverture)
Pour vous donner une idée, voici une de ces fables pour les enfants de 7 à 77 ans.
L'éducation d'un sage
Scène 1 : Un vieux sage avait un fils qui ne voulait sortir de sa maison, car il était complexé par son physique. Il craignait que l’on se moque de lui. Son père lui expliqua alors qu’il ne fallait jamais écouter les gens et qu’il allait lui en donner la preuve. -Demain, lui dit-il, tu viendras avec moi au marché !
Scène 2 : Tôt de bon matin, ils quittèrent la maison, le vieux sage sur le dos de l’âne et son fils marchant à ses côtés. Quand ils arrivèrent sur la place, des marchands ne purent s’empêcher de murmurer : -Regardez cet homme. Il n’a aucune pitié ! Il se repose sur le dos de l’âne et laisse son pauvre fils à pied. Le sage dit à son fils : -Tu as bien entendu ? Demain, tu viendras avec moi au marché !
Scène 3 : Le deuxième jour, le sage et son fils firent le contraire : le garçon monta sur le dos de l’âne et le vieil homme marcha à ses côtés. A l’entrée de la place, les mêmes marchands étaient là : -Regardez cet enfant qui n’a aucune éducation, dirent-ils. Il est tranquille sur le dos de l’âne, alors que son pauvre père doit se traîner dans la poussière. Si ce n’est pas malheureux de voir pareil spectacle ! -Tu as bien entendu ? dit le père à son fils. Demain, tu viendras avec moi au marché !
Scène 4 : Le troisième jour, ils partirent à pied en tirant l’âne derrière eux au bout d’une corde. -Regardez ces deux imbéciles, se moquèrent les marchands. Ils marchent à pied comme s’ils ne savaient pas que les ânes sont faits pour être montés -Tu as bien entendu ? dit le sage. Demain, tu viendras avec moi au marché !
Scène 5 : Le quatrième jour, lorsqu’ils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l’âne. A l’entrée de la place, les marchands laissèrent éclater leur indignation : -Quelle honte ! Regardez ces deux là ! Ils n’ont aucune pitié pour cette pauvre bête.
Scène 6 : Le cinquième jour, ils arrivèrent au marché en portant l’âne sur leurs épaules. Mais les marchands éclatèrent de rire : -Regardez ces deux fous qui portent leur âne au lieu de le monter.
Scène 7 : Aussi le sage conclut-il : - Mon fils, tu as bien entendu, quoi que tu fasses dans la vie, les gens trouvent toujours à critiquer. C’est pourquoi tu ne dois pas te soucier de leur opinion : fais ce que bon te semble et passe ton chemin. (d’après un conte persan)
Dans l’atelier du philosophe : Nous sommes trop souvent prisonniers de l’opinion des autres. « Que vont-ils dire de moi si je prends la parole en classe ? Que vont-ils penser si je porte tel ou tel vêtement ? » Or, exister, c’est trouver son propre chemin. Si vous n’êtes pas vous- même qui le sera à votre place ? Est-ce que cela ne vaut pas le coup de risquer parfois quelque critique pour s’affirmer soi-même.
Extrait : LES PHILOPHABLES Michel Piquemal, Philippe Lagautrière Chez Albin Michel
J'affectionne ces petites histoires simples et riches de sens. Cela me rappelle ma grand mère qui avait toujours une petite fable ou un proverbe "sous le coude" pour m'enseigner les petites choses de la vie ou simplement pour illustrer une situation vécue. Excellente idée-cadeau à offrir!Gros bisous Malou!
RépondreSupprimerQuelle chance tu as eu, ma chère May d'avoir une grand-mère aussi prévenante et enrichissante! Les enfants ont besoin de partir de situations concrètes pour pouvoir ensuite en discuter et réfléchir de façon plus abstraite. Ce livre est fort bien fait à cet égard. Gros bisous, May.
SupprimerMes petits-fils sont encore petits (l'aîné n'a que 4 ans et demi), mais je note tout de même le titre de ce livre, j'ai beaucoup aimé cette petite histoire, très juste, très vraie.
RépondreSupprimerMerci beaucoup, Malou, pour ce partage. Je te souhaite une belle journée lumineuse, et je t'embrasse fort.
Effectivement, c'est un peu jeune mais il existe peut-être des livres similaires pour les 4 ans. Je garde ce livre pour le lire avec mes petits-enfants lors des vacances de Noël. Je le trouve vraiment intéressant et cela sert de base à une réflexion partagée. Je t'embrasse fort et te souhaite une belle et douce soirée.
Supprimeroh que j'aime ... cette idée-cadeau ! J'adopte. Effectivement c'est un accès tout simple à la philo. Très sympa. Ouvrir l'esprit de nos mômes tous azimuts, belle initiative !
RépondreSupprimerMerci Malou, bonne journée à toi.
Heureuse que cette idée te plaise. Je crois que Michel Piquemal en a écrit d'autres. Tu peux les trouver sur amazon.fr. Je t'embrasse Sable. Belle soirée à toi.
SupprimerJe connais ce livre et je le trouve très intéressant pour les adultes autant que pour les enfants
RépondreSupprimerC'est vrai que les adultes eux-même peuvent être amener à réfléchir sur ces réflexions philosophiques. Merci Gazou pour a visite. Amitiés salines
SupprimerMerci pour ce partage Malou, il me tarde d'avoir des petits-enfants.
RépondreSupprimerGros bisous et belle soirée.
Merci Laudith. Avoir des petits-enfants, c'est un bonheur immense, des loisirs partagés, des échanges riches, je te le souhaité Edith. Bises parfumées.
SupprimerHors sujet : Tu vas ouvrir un blog sur la Bretagne, Malou ? Cela m'intéresse, car mon fils aîné et sa petite famille habitent près de Vannes depuis début novembre, je vais donc m'y rendre régulièrement maintenant. Et j'adore cette région ! (sourire)
RépondreSupprimerAh tu as vu ? on ne peut rien te cacher. J'espère que j'arriverai à tenir les deux blogs sans m'investir excessivement. Il faut que je trouve mon rythme. J'avais un peu abusé avec mon précédent blog et parfois je m'essoufflais et perdais l'envie d'écrire et de publier. Tes enfants ont fait le bon choix de leur lieu de vie. La Bretagne est magnifique. Bises de Gwened et de la petite mer, ma chère Françoise.
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