Henri Matisse (1947) Le silence habité des maisons
Je vous remercie du fond du coeur pour vos messages d'amitié, vos pas sages virevoltants dans ma maison-blog, restée toute guillerette pendant mon absence, grâce à vous.
Et pendant ce temps là, dans ma vraie maison de chair et de sang, de briques et de lumière.......
La maison est silence
De ce silence habité par tant de bruits fugaces.
Dans chaque chambre,
de menus craquements,
de furtifs frôlements
des bâillements incontrôlés
Une foultitude de sons légers
témoignage d'un silence habité
En ce matin de printemps
où tout le monde est en dormance,
je me lève aux matines
légère et déjà mutine.
D'un odorant petit-déjeuner,
j'embaume l'antre culinaire
les effluves serpentent, s'élèvent
vers les narines engourdies.
Les corps s'étirent
les mains se rejoignent
les corps s'échauffent
dans un ultime plaisir des sens.
Les enfants s'éveillent,
chuchotent, s'ébattent.
Les rires fusent, timides, tonitruants, irrépressibles.
Les parquets craquent sous les pas hésitants
de tous ces corps se réveillant.
Et ils descendent
certains le cheveu ébouriffé
les autres déjà tout pimpants
et j'accueille, heureuse et espiègle
les affamés, les déjà criants,
les joyeux, les bougons de l'estomac vide
les toujours rieurs, le visage illuminé
par tant de succulents mets offerts!
La maison était silence
de ce silence habité
par tant de présences vacancières
car déjà demain, l'horizon se profile.
La maison sera silence
de ce silence inhabité
par tant d'absences regrettées!
Malou
Le 09/06/2008
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RépondreSupprimerBonjour et merci chère MALOU pour ce très joli poème qui nous parle de la maison qui a deux vies, celle où elle accueille des êtres chers pour des moments de joie et celle qui redevient calme quand tout le monde est parti.
Tes mots sonnent si vrai et ils nous parlent à tous !
Je suis heureuse de ton retour sur la blogosphère ! :o)
BISOUS d'Asie et bon début de semaine ! :)
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j'aime bien l'expression "maison qui a deux vies", c'est très vraie et les deux me comblent, celle des rires d'enfants et de grands enfants et l'autre plus calme mais joyeuse aussi qui est la nôtre dans notre intimité et celles des amis aussi. Bisous à toi, belle Nancy et à bientôt.
SupprimerChronique poétique de la vie d'une famille aimante, j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerBelle semaine à venir, Malou, je t'embrasse.
Merci Norma, j'aime que mes atmosphères te plaisent à toi l'artiste talentueuse. Je t'embrasse.
SupprimerDes moments de vie si chaleureux qu'ils restent encore bien vivants après le départ des enfants. Merci pour cette poésie aimante :-)
RépondreSupprimerBISOUS
Merci Marité, tes visites sont toujours un plaisir pour moi. Je t'embrasse.
SupprimerUn silence poétique, Matisse, et ton retour ! quel bonheur.
RépondreSupprimerHeureuse de te retrouver. je t'embrasse Malou, très fort.
Merci ma chère Sable. Une pause est souvent nécessaire, c'est le tempo de la liberté. Je t'embrasse, Sable. A bientôt de te lire, avec plaisir.
Supprimerc'est tout à fait un poème d'actualité après ce grand pont du mois de mai...
RépondreSupprimervivement plus de bruit à la maison
bisous Malou et merci pour cette belle page
Vivement, certes mais tu sais quand ils repartent. J'ai un pincement au coeur, les yeux embués mais je retrouve vite ma joie de vivre car je les sais partir vers leur vie remplie et belle. Je chausse à nouveau mes bottes de femme mature avec mon homme et délaisse pour un temps le costume de la mamie gâteau/bisous....Merci pour ton commentaire, Josette. Bisous et à bientôt.
SupprimerBonjour Malou
RépondreSupprimerCe très beau poème est sensible à l'idée que je me fais de ton énergie..
Merci de ton passage sur ma page. Une présence habitée.
Et,
ces très belles photos. Merci pour le partage.
@ bientôt.
Evelyne
Merci Evelyne. Je t'embrasse.
SupprimerTon texte est très beau, il fait écho au silence régnant dans ma maison après le départ des enfants, me rappelant, même si j'aime mes moments de solitude, combien il est parfois difficile de se retrouver seule dans un lieu où tout nous rappelle tant de souvenirs.
RépondreSupprimerMerci pour tes mots laissés sur mon blog qui me touchent, tu as bien interprété mon texte.
Toute mon amitié et ma fraternité également.
Belle semaine Malou.
Heureuse d'avoir bien interprété ton texte et voir que mes mots font écho en toi. Je t'embrasse Edith. A bientôt.
SupprimerBonjour Malou,
RépondreSupprimerEffectivement, nous passons tous par ces maisons de silences quand la troupe regagne ses pénates mais c'est pour te ressourcer avant la prochaine ruée vers la mer :)
Je n'ai pas comme toi ce vide "triste" quand les parquets ne crissent plus... je suis tellement heureuse qu'ils aient leur vie, heureux dans celle-ci que je me dis que j'ai beaucoup de chance de pouvoir les voir régulièrement.
Bisous
Tu as perçu un "vide triste" après leur départ ? non pas un vide mais plutôt le pincement au coeur de la séparation. La maison redevient silence et revivra à leur retour mais entretemps une vie douce s'organise et se coule dans la joie...point de tristesse donc, un brin de nostalgie et puis une adaptation dynamique à ce changement de rythme. Je t'embrasse Moun.
SupprimerQuel bonheur de te lire à nouveau! Ton poème est magnifique. En le lisant, j'avais l'impression d'être dans la maison. Une belle ambiance et j'aime Matisse ;-)
RépondreSupprimerBelle soirée ma chère Malou.
Gros bisous :-)
Tu serais la bienvenue, chère Denise. Une deuxième mamie et quelle mamie ! heureuse que mon poème t'ait parlé au coeur et c'est vrai que Matisse sait faire vibrer les coeurs. Je t'embrasse et te dis à bientôt. Belle nuit à toi.
SupprimerContente de te retrouver et merci de ton commentaire sur mon blog.
RépondreSupprimerJe vais faire un tour sur ton blog mais pas ce soir car je vais au resto avec mon mari. C'est son anniversaire. je réponds juste à ton commentaire
Bisous
Merci pour ton passage même rapide, chère Violette. Heureuse de te retrouver ici. J'espère que ta soirée avec ton cher et tendre fut belle. Je te dis à bientôt alors ? Bises
SupprimerQu'il doit faire bon vivre dans cette maison et s'y retrouver le temps des vacances
RépondreSupprimerComme elle est bien dessinée cette atmosphère de la maison endormie quand Malou déjà prépare le réveil pour le bonheur matin de ses aimés, de ses hôtes. Comme je le sens vivre et vibrer cet antre culinaire dans tes éclats d'aimer ...
RépondreSupprimerTu vas sourire : pour le moment j'en suis au moment où j'attends qu'elles partent ! Meuh non, le bol de lait les attendra toujours et m'aime ! je les réclamerai MiEUH !
Comme un essaim mielleux descend vers la cuisine !
Elle est souhait-table ! cette alternance de présence/attente/absence ... Le tourbillon de la vie !
Je t'embrasse, j'heureux descends dans la cuisine manger, seule mais pleine ( qu'est-ce que ce sra quand j'aurai manger ! ) ma nourriture de terre et d'haut ...
Très très beau tableau de Matisse qui est, avec le temps, mon peintre préféré.
RépondreSupprimerJ'aime les maisons calmes - au petit matin - dans la nuit.
dolce poesia e bello il tuo blo e l'amore per le tua terra, lieta di averti conosciuto
RépondreSupprimerVentis
Ton poème me parle, chère Malou, tu t'en doutes bien, car tout mon petit monde aussi est reparti, et la maison semble bien vide maintenant... jusqu'à la prochaine fois ! :-)
RépondreSupprimerMerci pour ces mots si bien écrits. Je t'embrasse fort, ma douce.