Elle est là
Seule
Vêtements noirs
refermée
intériorisée
infériorisée.
Je reste là
devant elle
muette
regard intense
profond
demande de lien.
Errance
Humiliation
Humiliation
Deshumanisation
Esclavage
Expulsion
Perdition.
Expulsion
Perdition.
Nos regards
s'accrochent
le sien se voile
se dérobe
le mien sourit
attentif
sororité.
Ses yeux las
s'aimantent
s'étonnent
tatonnent
cramponnent
s'abandonnent.
Regards à fleur de coeur
Respects distillés
Connivence effleurée
Humanité affleurée
Emotions exhalées
Dignité rapiécée
Déjà s'effiloche
Bref instant respire
rompt le lien
de nouveau se retire
s'anéantit
se remet en soumission
Femme
agenouillée
asservie
droite
noire
fait la manche.
1er septembre 2008
Une rencontre furtive et intense, gorgée d'émotions, je me souviens de ce poème que tu avais partagé avec nous sur ton précédent blog. Il me touche et me serre le coeur aussi puissamment que la 1ere fois que je l'avais lu. Je t'embrasse bien fort jolie Malou, et te souhaite une douce journée!
RépondreSupprimerMerci ma chère Malou. Effectivement ce texte était dans mon ancien blog. En le relisant, il continuait à me parler très fort, j'ai donc décidé de le ré-éditer. Je ne vis plus dans une grande ville où malheureusement on est souvent confronté à ce genre de rencontre. Celle-çi fut unique et m'a fortement marquée tant cet échange de regard fut fort et signifiant. Je t'embrasse fort ma chère May. Passe une douce nuit.
SupprimerMerci pour ces mots pleins de poésie et d'humanité, bises, Malou, très belle soirée !
RépondreSupprimerMerci Norma pour ton passage en mes mots. Belle soirée à toi aussi.
SupprimerMerci Malou pour tes mots qui disent si haut comme cette femme est tombée tout bas ...
RépondreSupprimerMerveilleux texte ( tu as écrit en blanc les maux d'une femme noire ) en force qui fait écho à une scène à laquelle j'ai assisté ce matin, me trouvant là au moment où ... une pauvre jeune femme n'avait même plus la force d'un regard implorant, c'est son chien qui implorait pour elle, tandis que son pantalon s'est souillé devant nous les passants interdits, c'est très dur, ça fait mal ...
ça crève le coeur, cette humanité abandonnée, "cette dignité rapiécée", dans quel monde vivons-nous ...
Merci pour ta sororité attentive, femme de coeur
La scène que tu me décris me fait mal. Comme tu le dis, que la société exclut ainsi et laisse des femmes, des hommes descendre aussi bas dans leur humanité est vraiment révoltant et profondément honteux. Cette rencontre faite à Rennes m' a laissée très secouée. Je t'embrasse et te souhaite une très belle nuit.
SupprimerVery touching! I have studied French for many years so it is nice to practice it now. I am following you from Sicily!
RépondreSupprimerCoucou Malou, je suis bien contente de me plonger de nouveau dans tes mots nouveaux et anciens, ils sont gorgés d'émotion et d'amour.On y sent ton coeur qui palpite et cela fait du bien de te lire. Donc ne t'inquiète pas c'est avec un grand bonheur que je déguste tes mots! Gros bisous et bon début de week end ma douce!
RépondreSupprimerMoi, je découvre tes mots, Malou, et j'aime ton écriture. Tu exprimes les émotions si simplement. Il n'y a pas besoin de mots savants pour exprimer ses émotions et ses ressentis. Merci à toi, et gros bisous.
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