Ce blog est en pause pour une durée provisoire. Merci à tous mes aminautes qui ont suivi ce blog avec amitié et fidélité. Je ne vous oublie pas et reviendrai prochainement...
Affichage des articles dont le libellé est Petite philo du mieux-vivre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Petite philo du mieux-vivre. Afficher tous les articles

mercredi 1 octobre 2014

Le grand traquenard de sa vie !

Les souvenirs affluaient....

Elle avait 20 ans et sortait du cocon de l'enfance, débordante d'une énergie lumineuse. Dans l'orbe d'un grand amour, aspirée par cette passion tourbillonnante, elle tremblait de désir...s'extraire de sa chrysalide, sécher une à une ses ailes et se laisser aller à l'envolée promise. Protégée, choyée, elle voulait s'asseoir à la table de la vie, prendre sa place. Son enfance fut une prison dorée où ses parents la servirent comme une princesse. Un sentiment diffus : celui de vivre en écornifleuse, en parasite. Désormais, plus question de vivre aux crochets des autres.
(suite)

lundi 4 août 2014

Les vacances, plaisir ou bonheur ? quel sens donné à ce temps de la vie ?


Sexa je suis devenue, retraitée aussi... que signifie alors vacances quand on a cessé toute activité professionnelle ?

Vaste sujet sur lequel je reviendrai. Pour l'heure, je limiterai le propos à un mode vacancier que nous aimons : l'accueil de nos chicoufs, ces petits êtres adorables, enfants de nos enfants.
(suite)

dimanche 3 août 2014

Dites-moi votre utopie....



Lors de la coupe du monde, notre coeur a souvent vibré à l'unisson avec tant et tant de peuples....Quelle émotion alors ! Etait-ce donc une utopie?
quand de nouveau les conflits agitent le monde!

"...Il peut vous arriver de penser que vous avez tout acquis par vous-mêmes.
(suite)

lundi 30 septembre 2013

La grenouille et le scorpion....un mauvais rêve...


Sur les bords d'un marigot, il y avait un scorpion qui désirait passer de l'autre côté. Il s'adressa alors à une grenouille :
- S'il te plait, lui dit-il, prends-moi sur ton dos et aide-moi à traverser!
- Mais tu es fou, répliqua la grenouille. Si je te prends sur mon dos, tu vas me piquer et je vais mourir!
- Ne sois pas stupide, repondit le scorpion. Quel intérêt aurais-je à te piquer ? Si je te pique, tu coules et je meurs moi aussi puisque je ne sais pas nager...
Finalement, à force de palabres, la grenouille se laissa convaincre et elle entama la traversée du marigot avec le scorpion sur son dos. Mais, au milieu du fleuve, la grenouille sentit la brûlure d'une piqûre et le poison commença à engourdir ses membres.
- Tu vois, cria-t-elle, tu m'as piquée et je vais mourir!
- Je sais, répondit le scorpion. Je suis désolé...mais on n'échappe pas à sa nature.
Et il disparut lui aussi dans les eaux boueuses.
(Histoire africaine)

Avez-vous parfois l'impression d'agir instinctivement contre votre gré, contre votre propre conscience, en vous laissant aller à la force de l'habitude ? Vous est-il déjà arrivé de savoir intellectuellement ce que vous deviez faire et laisser votre subjectivité, votre cerveau émotionnel prendre le dessus ?

Oh ! pardon, je viens de m'endormir devant mon écran, mes neurones s'emballent, mes synapses se dérèglent : 

- si à la place du scorpion on y mettait un financier-rapace et au lieu de la grenouille une entreprise en difficulté ?

- si à la place du scorpion, on y mettait un syndicat rigidifié par des avantages acquis et au lieu de la grenouille des salariés luttant pour leur job ou leur pouvoir d'achat ainsi que des étudiants dont la seule survie est le travail du dimanche ?

Ouf ! décidément j'ai dû faire un mauvais rêve. Comment imaginer de telles situations dans notre doux pays de France, fraternel, solidaire ?





source : Les Philo-Fables de Michel Piquemal

jeudi 16 mai 2013

Nous sentir vivants, heureux quoi qu'il advienne



Georges Braque (1906) Le port de l'Estraque

"Soyez heureux sans raison, comme un enfant. Si vous êtes heureux pour une raison en particulier, votre bonheur est menacé, parce que cette raison peut vous être enlevée." 

Deepak Chopra

J'aime beaucoup cette phrase de cet écrivain-penseur américain, d'origine indienne. 

Ne nous arrive-t-il pas à nous tous de nous morfondre pour telle ou telle mésaventure qui nous arrive, telle déception, telle rupture, telle trahison, telle incompréhension. La tristesse nous envahit, la colère, la rancoeur nous inondent, on se monte la tête dans nos interprétations de la situation réelle, des pensées négatives nous envahissent, entretiennent notre état, abimant notre mental et notre corps.

Et si nous parvenions tout en identifiant l'évènement, à empêcher notre cerveau de gamberger, à mettre à distance ce coup du sort, à laisser filer nos ressentis et à s'immerger au plus profond de nous et laisser éclore un sentiment de plénitude, d'apaisement, de paix intérieure. Nous nous surprendrions alors à ressentir le bonheur profond de nous sentir vivant, vibrant, ouvert à nous-même et aux autres.

vendredi 5 avril 2013

Appliquer les paroles de sagesse dans notre vie.

(1)


"Un peu de connaissance agissante
vaut infiniment plus que beaucoup
de connaissance stérile.
Apprenez les paroles de la sagesse...
appliquez-les dans votre vie.
Vivez-les mais ne les déclamez pas,
car quiconque répète ce qu'il n'a pas compris
est aussi inutile qu'un âne chargé de livres."

Khalil Gibran


J'aime beaucoup cette citation de Khalil Gibran.

La mode, aujourd'hui, serait de lire et diffuser ces phrases de sagesse, d'en commenter tout le sel et la pertinence et puis de passer à une autre puis à une autre en continuant à se sur-nourrir de philosophie, d'art de vivre.

L'art de vivre est un art applicatif 
même s'il passe par une réflexion, 
une méditation indispensables.

Gardons-nous de ces effets de mode, ne cédons pas aux sirènes de la sur-consommation philosophique, concentrons sur nous-mêmes, sur les autres, sur notre vie intérieure en cherchant à être vrai, juste, à repérer nos failles, à les accepter, à avancer dans notre recherche d'équilibre intérieur, à s'abandonner à la vie en la goûtant, en la humant. Posons nos actes en toute simplicité, sans compliquer les choses. 

Vivons nos douleurs, nos difficultés en intensité sans les nier ni les mettre de côté.

Abandonnons-nous à la joie, à cette flamme de vitalité 
que nous avons tous au fond de nous.
Nourrissons-nous de la nature environnante,
mettons en musique nos valeurs de vie, 
il s'agit de "plonger en soi, 
de rejoindre le fond du fond pour y recueillir la joie, la paix et le souverain bien"(2).

Le bonheur 
ne serait-il pas alors de vivre à fond en intensité chaque minute de notre vie 
sans la compliquer, 
sans s'approprier des styles de vie ou de pensée inadéquats pour nous ?

"Bien faire et se tenir en joie" selon Spinoza.

(1) Tony Cragg, Bassine, Installation, 1978
(2) Alexandre Jaulien "Petit traité de l'abandon".

samedi 30 mars 2013

« Est-ce que la maman d'un oeuf de Pâques c'est une poule en chocolat ? »




Pâques, 
fête de la vie et de la renaissance.
De l'amour aussi
de l'humour
de la fraternité.

Oublions , ne serait-ce qu'un jour 
tous les beaux discours savamment distillés, 
les fins de mois parfois difficiles, 
le chômage, 
le travail stressant
un mal-être pernicieux
la retraite en quête de sens
et la morositié ambiante 

pour trouver en nos coeurs le p'tit souvenir qui enchante, 
créer du lien, 
et voir avec nos yeux amicaux le sourire discret de la voisine en mal de compagnie, 
la cousine solitaire délaissée,
offrir aux enfants en mal de cadeaux de petits oeufs délicieux
prendre soin de nous par un masssage relaxant, une sortie revigorante
une pensée positive, un compliment à se prodiguer.


ou bien s'offrir une cure de solitude
savourer le temps qui se dilate 
retenir du bout des doigts quelques grains du sablier de la vie
et ces p'tits bonheurs du quotidien de Pâques :
le bon gigôt tout doré,
les cloches enluminées,
le chocolat chaud tout dégoulinant
et le rire des enfants.


JOYEUSES PÂQUES 
A TOUTES 
ET A TOUS !

«Dis-moi, est-ce que la maman d'un oeuf de Pâques c'est une poule en chocolat ? »






lundi 18 mars 2013

Le faire, le f...air et le fer.

auteur inconnu


Pendant si longtemps,
elle n'avait su que faire
puis s'était prise au jeu du faire
toujours plus, toujours mieux.
Toujours ce goût frénétique de l'agir
l'action dans le travail
l'action dans le repos
l'action dans les loisirs.
Cette volonté de ne pas perdre son temps
de tirer sur la corde de la vie.
Cette peur de n'être pas à la hauteur.
Cette peur de ne pas être la première,
la seule, la préférée.
La peur de ne pas faire assez 
pour être aimée, appréciée, reconnue.
La nécessité de maîtriser
d'être la maîtresse du jeu, du temps.

La volonté de faire, toujours et encore et encore.


Et puis,

Ce mal-être, cette fatigue, 
cet épuisement
ce f...air qui asphyxie, 
ce fer qui englue
en une gangue mortelle
ce corps qui n'en peut plus 
de ...faire et du ...fer.

Ce soudain impérieux besoin
de lâcher ce f... et s'ennivrer d'air
de lâcher prise.

Apaiser la violence des maux enfouis
pour libérer le silence des mots...

et enfin

laisser faire...
quelle jouissance !
quelle liberté !
quelle légèreté !

Merci, maladie du fer.

Grâce à toi,
doucement
elle se guérit du faire.

lundi 28 janvier 2013

Oser...l'impossible...




"L'innocent du village ne savait pas que la chose était impossible, alors il la fit."
Auteur inconnu


"Ne cherche pas d'autres richesses que celle de l'amour à donner et à recevoir.
Ose, ose, car le possible est toujours un tout petit peu après...l'impossible.
Ose ta confiance, ose ta vie, toi seul la vivra."
Jacques Salomé

"Rêver un impossible rêve.....
Telle est ma quête,
Suivre l´étoile
Peu m´importent mes chances
Peu m´importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos"
Jacques Brel (la quête)

Je vous propose cette vidéo juste pour le plaisir de revoir Jacques Brel 
et aussi pour les quelques paroles prononcées par cet artiste inoubliable. 
Pour écouter la chanson, il est préférable d'actionner le lecteur de musique Deezer ci-après.
 La qualité du son y est nettement meilleur.

mardi 22 janvier 2013

Lundi...hôpital....que sont tes rêves devenus ?


Départ à l'hôpital, monsieur chéri-chéri l'accompagne, prévenant, adorable comme d'habitude. Elle appréhende un peu le sang, les piqûres. Depuis l'enfance,  elle développe une sorte de phobie.

Elle le sait, ses organes s'empoisonnent, s'abiment,. Ce fer s'infiltre partout et cette image la fait frissonner. Chaque lundi, c'est ainsi. Un rituel. Elle, la rebelle, est là, soumise à la médecine, tendant son bras vers une machine vampire qui la suce.

Et puis des jours durant, son corps reconstituera le suc essentiel et sa vitalité peu à peu ré-énergisera son corps affaibli.

Elle songe à tous ces malades, à son voisin qui lutte contre un crabe pernicieux. Elle se sent de la même famille. Elle leur insuffle un soutien sans faille, de belles images positives, une joie de vivre contagieuse, un rire ressourçant, une main chaleureuse, une empathie attentive et une présence tactile et fraternelle pour ceux qui s'envoleront vers un ailleurs inconnu.

En son for intérieur, elle vibre, elle s'ébroue, secoue cette torpeur qui l'ankylose, cette vague peur de la maladie. Un appétit de vivre la submerge, elle veut habiter son corps, le sentir, le ressentir dans sa fragilité, elle veut débusquer la moindre de ses sensations, de ses émotions, les savourer, les faire éclore du plus profond de son être.

Elle s'allonge, son regard perdu vers cette ligne bleue de la mer et laisse vagabonder son esprit. Des réminiscences la caressent, la mordent. Elle ne les retient pas. Elle les laisse filer, flottant entre veille et sommeil. Elle se complait à s'immerger dans ses images intérieures, rêve à la petite fille qu'elle fut. Lui a-t-elle été fidèle ? serait-elle fière d'elle aujourd'hui ? 
Elle se rappelle la recherche spirituelle de l'adolescente, ses grands élans généreux, ce lyrisme dont elle couvrait des pages et des pages. Ses rêves d'antan, ses idéaux d'égalité, de fraternité, cette volonté de secourir son prochain, d'avoir un métier-passion, cette sensualité, cette sensorialité, ingrédients de son bonheur futur. Elle le savait, son destin serait fait de don de soi, de spiritualité, d'enthousiasme, d'amour, de rire aussi.

"Et aujourd'hui que sont tes rêves devenus ?" se questionne-t-elle ? Elle aime ce qu'elle est  aujourd'hui. Elle ne s'est pas trop perdue en route, s'est certes dépouillée de son exaltation de jadis mais elle a bien tenu le fil d'Ariane de son enfance. Parfois, il lui a un peu échappé, quelques noeuds difficiles à défaire ont enrayé sa marche. Elle s'est libérée de bien des entraves maternelles que l'adolescente d'hier voulait ignorer dans sa belle ardeur. Elle a continué son chemin de vie, riche d'expériences nouvelles.

Sa spiritualité mise en sommeil pendant sa vie adulte s'éveille aujourd'hui et se nourrit jour après jour.

Elle sourit de bonheur à cette maladie, cadeau-fardeau de ses aïeux. Elle adresse un signe de tendresse à son enfant intérieur avec lequel, peu à peu, elle se réconcilie. Elle a encore un pas à faire pour prendre bien soin de lui, elle le sait, elle le fera.....En son temps.

Une nouvelle ère s'ouvre devant elle.

Et vous mes aminautes, 
après vous être imprégnés de cette situation vécue,
qu'en pensez-vous ?
est-il souhaitable d'être fidèle à l'enfant de jadis, à ses rêves 
ou bien laisser la vie vous emmener sur un autre chemin ? 

Et la maladie est-elle une porte ouverte 
à l'enrichissement intérieur 
ou bien une épreuve contre laquelle il faut lutter
ou les deux à la fois ?

lundi 14 janvier 2013

Etre parents


L'aube d'un jour nouveau (Sandrine Botigna)

Merveilleux week-end de visite de notre petit dernier de 28 ans et de sa douce....
J'ai pour cet enfant (adulte) un amour dévorant, protecteur, admiratif. J'adore ce qu'il est devenu, courageux, autonome, doté de hautes valeurs morales, d'un sens de l'humour ravageur et fin, d'une belle curiosité intellectuelle et enfin d'une sécurité intérieure rassurante pour ses proches.

Bien sûr, il a des failles, des fêlures mais qu'il sait gérer, pour le moment, avec intelligence et force. Il a épousé voilà deux ans et demi sa princesse, jolie brune au teint mat avec laquelle j'ai beaucoup d'affinité et une grande affection. Je la connais maintenant depuis environ 10 ans. En effet, leurs amours lycéennes se sont transmutés en amours adultes au fil d'une maturation attendrissante.

Mais, voilà vis-à-vis cet enfant et de mes autres enfants, je me pose souvent la question de notre rôle de parents. Doit-on prodiguer à notre progéniture adulte des conseils, des attentions constantes, les assurer de notre amour ? C'est ce que j'ai cru, au début, lorsqu'ils me manquaient trop.

Au fil du temps, je crois que le plus beau cadeau qu'on puisse faire à ses enfants devenus adultes c'est de "céder la place... pour accéder à une qualité plus subtile de relation. Plus subtile mais toujours aussi efficiente car la relation est toujours, comme une transfusion sanguine qu'aucune distance ne saurait arrêter."

"...je ne dis pas que cela soit facile". Mais j'ai compris "qu'au moment où l'on pourrait croire qu'il n'y a plus rien à faire pour les aider à trouver leur chemin, alors au contraire, tout ne fait que commencer : le travail de père et de mère s'exerce alors plus que jamais à ce moment-là sur soi-même. L'évolution intérieure des parents diffuse, au delà de l'espace et du temps, une énergie subtile aux enfants devenus adultes". (Annick de Souzenelle).

J'ai souvent observé combien, à chaque rencontre, à chaque moment passé ensemble, mes enfants repartaient requinqués, redynamisés, apaisés dans une sorte de  bonheur léger et tonique qui, par effet miroir, me donne un tonus d'enfer.

Voilà, aujourd'hui, j'ai ce tonus d'enfer, ce ressenti puissant du bonheur. Par ce billet, je voulais en témoigner et si possible faire infuser ma belle énergie jusqu'à vous, mes chers amis blogueurs..




samedi 5 janvier 2013

Une leçon d'humanité.

maman, mon premier Noël sans elle.


Cette belle fête de Noël, celle de l'an neuf furent pour Hélène telles qu'elles les avaient imaginées. De la joie, des chants, des jeux, des attentions portées aux uns, aux autres, des instants de bonheur disséminés de çi de là en un joyeux capharnaüm.

Que chacun se sente bien, heureux, voilà ce que veut Hélène et elle ne ménage pas ses efforts. De Noël jusqu'à l'Epiphanie, elle distribue voeux, chocolats, petits présents choisis avec soin, organise les agapes festives. Les bises claquent, les accolades se font chaleureuses, les poignées de main amicales. Autour d'un repas raffiné, d'un thé fumant, d'un café réconfortant, d'un chocolat chaud, on échange, on se chamaille, on partage, on rit. On n'oublie pas la tante Agathe, isolée mais reliée par le téléphone, on rend visite à la cousine Hortense, grabataire dans sa maison de retraite, on évite soigneusement les sujets qui fâchent, on se raconte les dernières aventures familiales qu'on enjolive un peu juste pour le fun, on s'esclaffe du dernier calembour un peu lourd de Tonton Gaspard, on s'attendrit à l'écoute du mot naïf du petit dernier...

...quand une petite voix cristalline rompt net ce bel agrégat familial : "Et grand-mamie Denise, est-ce qu'elle a froid, seule, tout là-haut, dans le grand ciel gris ?" "et son corps dans le cercueil, il va s'enrhumer ?"

Hélène, la grand-mère sait que le bonheur revêt mille visages et ce soir là, devant l'âtre, tout près du grand sapin étincelant, une onde de bonheur l'envahit, forte, intense. D'une seule phrase candide et tendre, cette petite fille par sa grâce enfantine a invité Denise, son arrière-grand-mère, disparue, à venir rejoindre sa famille, à la veillée, dans cette grande maison familiale.

Hélène lui en est tellement reconnaissante! Sans le savoir, sa petite-fille lui a fait un présent doux et réconfortant sur le chemin de son deuil. Chemin qui n'est guère reconnu quand il s'agit du décès d'une vielle dame de 92 ans, aux fonctions cognitives chancelantes, à la mémoire défaillante, à l'appétit délité. Sa Maman est morte en ce milieu d'été 2012, d'un coup. Son corps qu'elle ne voulait plus nourrir a lâché, doucement comme une bougie qui vacille et s'éteint faute d'oxygène. Le choc fut terrible pour Hélène qui ne voulait pas voir que la fin était proche. Hélène, sa fille, écartelée entre l'affaiblissement de sa mère et les naissances, en janvier et en mai, de deux petits-enfants.

Dans notre société, toute tournée vers le scintillant, l'immédiateté, le bonheur à tout prix, se donne-t-on encore le droit de pleurer la mort de sa propre mère, un jour de Noël, fête dédiée avant tout aux enfants ?

Alors, Hélène a enfoui son deuil au plus profond pour se tourner vers la joie de son entourage, vers le rire des enfants déchirant les papiers dorés. 

Cette petite fille lui a donné une belle leçon d'humanité. La mort fait partie de la vie qui sait juxtaposer, en transparence, et tout naturellement, le sourire lumineux des enfants et la résurgence d'une bonne-maman aimante et belle.

samedi 15 décembre 2012

"Voici la nouvelle année, souriante, enrubannée..."


2012 s'accroche à ses couleurs flamboyantes,
peu à peu jaunissantes s'évanouiront vers un
2013 immaculé de tous les possibles....

Le temps coule, s'écoule irrésistible

devant nos yeux impuissants, 
magnifiant les ressouvenances du passé.
Au tréfonds de notre conscience, 
une musique secrète : 
ralentir le cours du temps.....

Et si nous remplissions le ruisseau de notre vie 

de bancs de sable de souriantes pensées
de mille petits cailloux-actions posées de çi de là
d'attentions portées, la joie au coeur,
de bonheurs du quotidien emperlées de rires éclatants.

Ainsi ralentirons-nous le courant fatal de notre vie.

Ainsi nous emplirons-nous du ressenti profond et jubilatoire
de devenir acteur de ce flux inexorable
et non plus seulement spectateur désemparé.






photo animée source inconnue

jeudi 13 décembre 2012

Elle a 88 ans, elle en avait 92....


Chantal Gilbert (Art quid)

En musardant sur la blogosphère, mes pas-doigts m'ont conduite vers le blog si vivant d'une arrière grand-mère de 88 ans. Elle est magnifique, positive, elle dit avoir un mental à toute épreuve, s'envole en montgolfière, se promène, cultive ses fleurs et se prépare à patiner aidé par deux princes musclés. 

 Elle avait 92 ans, elle était  belle, douce, aimante.  Elle est morte le 26 juillet 2012, elle souffrait de la maladie d'Alzheimer. C'était maman.

Je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle entre ces deux destins si différents. L'émotion perle et pour me donner courage et joie, je vous propose une  citation que j'ai trouvée sur le blog de la vieille dame. J'espère que cela vous fera sourire comme moi et puis réfléchir car cette phrase parle vrai.

Dans ce XXIe siècle débutant, il semble que l'apparence devienne si importante. Ce vent de jeunisme est très inquiétant, il semble mettre de côté l'intériorité de l'être, son intelligence, sa bienveillance, l'humanisme, la tolérance et le bien-vivre ensemble loin des communautarismes, des individualismes.
Si vous voulez rendre visite à mamie octo, c'est ici
Galerie de Chantal Gilbert

dimanche 9 décembre 2012

Rêves dévastés



Un éclair dans ses cheveux d'or
la splendeur de l'aurore
fait scintiller ses rêves en multicolore
et gonfler ses seins adolescents

Une main clanche la porte étanche
Force la porte résistante
Le coeur bat à tout rompre
et se déchire éclaté en morceaux épars

Emmurée en son silence
Morcelée dans la désespérance
Elle vit dans une coquille étincelante
l'amande au coeur en déliquescence!

vendredi 13 juin 2008





J'ai écrit ce poème il y a plus de 4 ans. 
N'oublions pas que la petite fille, l'adolescente de notre passé, tout au fond de nous, est là, tapie en silence. Ne l'oublions pas, elle a besoin, toujours, que nous prenions soin d'elle. Continuer à la faire vivre, c'est aussi faire la paix avec son être intérieur, celui qui a souffert autrefois, qui a ri aussi. Cela nous aide à nous unifier, à nous rendre congruent dans nos relations avec les autres, à être en empathie avec le vécu des jeunes générations. Il me semble qu'ainsi nous restons profondément vivants, sans laisser l'âge nous rigidifier et nous replier sur un quant à soi sclérosant.

mardi 4 décembre 2012

Que vont-ils penser de moi ?



Papa Noël est bientôt là et avec lui sa hotte bien remplie. Parents et Grands-parents allons passer un pacte avec lui pour, tout doucettement, faire à sa place les emplettes pour petits et grands.

La philosophie est un merveilleux outil pour rendre élastique et agile notre intelligence, nous aider à ouvrir grands nos portes et nos fenêtres et chasser nos vilaines habitudes de toujours penser par les mêmes chemins. Je vous propose aujourd'hui d'offrir à nos chères têtes multicolores un livre fort bien écrit : 

Les philo-fables de Michel Piquemal, écrivain, ancien instituteur. 

"Ce sont des fables simples et riches de sens, tirées de la philosophie occidentale, de la mythologie et des sagesses d'Orient. 
Soixante fables accompagnées de questions, de repères et de mots-clés... 
Voila de quoi aider les enfants, dès 9 ans, à franchir la porte de l'atelier de philosophie. 
A lire pour le plaisir de penser plus grand et plus loin." 
(extrait de la quatrième de couverture)

Pour vous donner une idée, voici une de ces fables pour les enfants de 7 à 77 ans.
L'éducation d'un sage
Scène 1 : Un vieux sage avait un fils qui ne voulait sortir de sa maison, car il était complexé par son physique. Il craignait que l’on se moque de lui. Son père lui expliqua alors qu’il ne fallait jamais écouter les gens et qu’il allait lui en donner la preuve. -Demain, lui dit-il, tu viendras avec moi au marché !

Scène 2 : Tôt de bon matin, ils quittèrent la maison, le vieux sage sur le dos de l’âne et son fils marchant à ses côtés. Quand ils arrivèrent sur la place, des marchands ne purent s’empêcher de murmurer : -Regardez cet homme. Il n’a aucune pitié ! Il se repose sur le dos de l’âne et laisse son pauvre fils à pied. Le sage dit à son fils : -Tu as bien entendu ? Demain, tu viendras avec moi au marché !
 Scène 3 : Le deuxième jour, le sage et son fils firent le contraire : le garçon monta sur le dos de l’âne et le vieil homme marcha à ses côtés. A l’entrée de la place, les mêmes marchands étaient là : -Regardez cet enfant qui n’a aucune éducation, dirent-ils. Il est tranquille sur le dos de l’âne, alors que son pauvre père doit se traîner dans la poussière. Si ce n’est pas malheureux de voir pareil spectacle ! -Tu as bien entendu ? dit le père à son fils. Demain, tu viendras avec moi au marché !
Scène 4 : Le troisième jour, ils partirent à pied en tirant l’âne derrière eux au bout d’une corde. -Regardez ces deux imbéciles, se moquèrent les marchands. Ils marchent à pied comme s’ils ne savaient pas que les ânes sont faits pour être montés -Tu as bien entendu ? dit le sage. Demain, tu viendras avec moi au marché !
Scène 5 : Le quatrième jour, lorsqu’ils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l’âne. A l’entrée de la place, les marchands laissèrent éclater leur indignation : -Quelle honte ! Regardez ces deux là ! Ils n’ont aucune pitié pour cette pauvre bête.
 Scène 6 : Le cinquième jour, ils arrivèrent au marché en portant l’âne sur leurs épaules. Mais les marchands éclatèrent de rire : -Regardez ces deux fous qui portent leur âne au lieu de le monter.
Scène 7 : Aussi le sage conclut-il : - Mon fils, tu as bien entendu, quoi que tu fasses dans la vie, les gens trouvent toujours à critiquer. C’est pourquoi tu ne dois pas te soucier de leur opinion : fais ce que bon te semble et passe ton chemin. (d’après un conte persan)

Dans l’atelier du philosophe : Nous sommes trop souvent prisonniers de l’opinion des autres. « Que vont-ils dire de moi si je prends la parole en classe ? Que vont-ils penser si je porte tel ou tel vêtement ? » Or, exister, c’est trouver son propre chemin. Si vous n’êtes pas vous- même qui le sera à votre place ? Est-ce que cela ne vaut pas le coup de risquer parfois quelque critique pour s’affirmer soi-même.
Extrait : LES PHILOPHABLES Michel Piquemal, Philippe Lagautrière Chez Albin Michel


samedi 1 décembre 2012

La vieille dame enjouée



Il était une fois une vieille femme
qui se sentait de plus en plus jeune
à mesure qu'elle prenait de l'âge.
La jeunesse n'a rien à voir avec le temps,
elle est une attitude.
Le vieillard riche de vie peut vraiment
être plus jeune que l'adolescent.
Cette vieille dame était tellement enjouée
qu'elle suscitait l'admiration de tous.
-Pourtant, lui dit un visiteur, il doit bien y avoir
des nuages dans ta vie?
- Des nuages? Bien sûr!
Sinon d'où viendrait la pluie bienfaisante?


Osho

jeudi 29 novembre 2012

Il vaquait à ses occupations, la petite fille pleurait...




L'oeil souriant, l'allure débonnaire, il poussait son chariot dans les rayons, plaisantait de temps à autre avec une ménagère et au hasard de ses achats, scannait les codes-barres avec son lecteur (et oui, il était un consommateur averti, soucieux de contrôler les prix et les erreurs d'étiquetage !). Liste de courses à la main, il remplissait son caddy quand du coin de l'oeil, il avisa une enfant d'environ 4-5 ans en pleurs. A ce grand monsieur souriant, penché sur elle, elle  confia d'une voix apeurée : "J'ai perdu ma maman !". 

Chevalier servant de la fillette, petite main dans la grande main, il la conduisait de rayon en rayon d'abord vers une caisse où il fut éconduit puis vers l'accueil salvateur où elle retrouverait le cocon maternel. Le parcours se poursuivait, au rythme de la pitchounette, rassurée par les paroles apaisantes de son guide. Tout près du point recherché, proche de l'entrée/sortie de la grande surface de vente, il fut frappé, soudain, par l'ambiguïté de la situation. La mère pouvait l'apercevoir emmenant son enfant on ne sait où. La possible interprétation lui fit accélérer le pas et confier rapidement la fillette à une hôtesse d'accueil.


Cette scène, au demeurant  fort banale, est arrivée à Monsieur Chéri-Malou, il y a quelque temps déjà. J'ai trouvé cette mise en situation d'un ordinaire total et pourtant... Un adulte secourant une enfant peut donc être suspectée de je ne sais quelle perversité ? Vous pensez que j'exagère, que Monsieur Chéri-Malou est du genre parano ?
Et bien une histoire tragique s'est déroulée, il y a environ 1 an à Brest. Peut-être avez-vous lu ce fait-divers dans la presse ? Même situation à quelque chose près devant une école maternelle mais conséquences funestes.
"Les faits remontent à une dizaine de jours, à Brest (Finistère). Le retraité âgé de 65 ans, habitant aux abords d'une maternelle, est aperçu dans la rue tenant une fillette par la main, en direction de l'école. L'enfant vient de se perdre et l'homme la raccompagne tout simplement auprès de sa mère. Mais plusieurs passants voient tout autre chose. Pour eux, il s'agit d'un pervers sexuel. En quelques heures, la rumeur fait le tour du quartier et la psychose monte. Le lundi suivant, le retraité est une nouvelle fois aperçu dans les environs, seul cette fois. Des parents d'élèves décident alors d'appeler la police et tentent de lui mettre la main dessus. Une dizaine de personnes le pourchassent jusque dans le hall de son immeuble et finissent par le bloquer dans un ascenseur jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre. Celles-ci le font ensuite monter dans une voiture, direction le commissariat. Mais l'homme suffoque et s'évanouit. Le Samu est appelé en urgence et tente de le ranimer, mais en vain. Ce retraité sans histoires décède d'une crise cardiaque foudroyante." RMC INFO 30/11/2011.     
Deux autres faits similaires se sont produits : l'un dans les Landes : accusation à tort de détention de photos à caractère pédophile, l'autre dans le Morbihan suspicion d'enlèvement d'enfant. Rumeurs...rumeurs...


Protégeons nos enfants oui mais attention à la tentation de se transformer en shérif, de contribuer à initier ou à propager des rumeurs délétères,  des calomnies  qui peuvent briser la vie d'un homme, d'une femme.



Image du Blog soutien-breton.centerblog.net

Bretagne réunifiée

Translate

Englishblogger españolblogger Italianoblogger Deutschblogger Nederlandsblogger العربيةblogger
Russeblogger Japonaisblogger Portugaisblogger Chinoisblogger Coréenblogger Turcblogger
ελληνικάblogger српскиblogger Polskiblogger Danskeblogger Suomenblogger Svenskablogger
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...